Ne vous arrêtez pas dans votre
course, persévérez afin de remporter le prix…
Se lasser, se retrouver dans une autosatisfaction
ou une inertie spirituelle est une position très dangereuse
pour chaque chrétien. Le Seigneur nous met en garde contre une
situation et les paroles de l’apôtre Paul aux Philippiens
nous aident à la corriger, quand il dit lui-même, au sujet
de son appel et de son ministère : « Ce n’est pas
que j’ai remporté le prix (de ma vocation céleste)…je
ne pense pas l’avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant
ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je
cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste
de Dieu en Jésus-Christ » (Ph 3:13-14). La vie chrétienne
est une course ; pour la remporter, il est indispensable d’en
suivre les règles. En voici quelques-unes :
Avoir remis le gouvernail de sa vie entre les mains du Seigneur
Notre vie est comme un bateau qui a besoin d’un pilote expérimenté pour
la conduire à bon port. Il est bien connu que l’accès
des navires dans les grands ports maritimes est réglementé et
qu’il est impératif qu’un pilote local prennent
la barre des bateaux pour les amener à quai. Ce pilote doit
connaître toutes les particularités du port en question
; aussi les capitaines de ces navires ont-ils le plus grand intérêt à lui
laisser leur gouvernail ; ils s’épargnent ainsi les inquiétudes,
les retards et même peut-être les risques d’échouage
ou de naufrage.

Ce tableau est facile à transposer dans notre vie chrétienne.
Il y est question de l’abandon de notre volonté personnelle
pour remettre à Jésus la conduite de notre vie. N’attendez
cependant pas d’aborder, ou d’être en fin de vie, pour
confier au grand pilote la direction de votre barque. Dès à présent,
laissez-le vous prendre en charge. Que Sa volonté se substitue à la
vôtre ; que le gouvernail de votre vie change de main. Que désormais
ce soit Christ qui dirige votre vie et non plus vous-même ; il
saura conduire la barque qui lui est ainsi confiée et livrée,
au but qu’il lui a prédestiné. Vous pourrez ainsi
devenir un instrument docile et utile qu’il entretiendra avec amour
et patience. Votre personne, votre corps, votre âme, votre vie,
abandonnés à Jésus, se trouveront délivrés
des exigences de votre Moi. Même à travers la maladie, les
surmenages, les soucis et les problèmes de toutes sortes, Jésus
prendra soin de vous.
Mais il ne suffit pas d’avoir, une fois pour toutes, confié le
gouvernail de sa vie au Seigneur. Il faut encore continuer d’avancer.
Toujours continuer d’avancer
L’histoire suivante nous révèle le danger de
l’inertie ou de « l’arrivisme » spirituels.
On demanda un jour au capitaine d’un grand voilier, ce qu’il
estimait être la situation la plus dangereuse pour son bateau
lorsqu’il navigue en mer. On pourrait en attendre la réponse
suivante : « c’est rencontrer une violente tempête ».
Mais, à notre grand étonnement, ce dernier répondit
que pour lui, l’expérience la plus terrifiante d’un
marin comme lui était l’immobilisme de son bateau en pleine
mer. C’est là, poursuivit-il, la plus grande crainte du
navigateur. Il expliqua sa réponse en disant qu’en cas
de tempête, les voiles de son bateau lui permettaient de continuer à se
déplacer. Par contre, qu’un voilier arrêté par
manque de vent se trouve sans force, sans possibilité de s’en
sortir et donc à la merci de la mer. Même le marin le
plus expérimenté ne peut continuer de piloter son voilier
dans une telle situation.
Il en est de même pour chacun de nous. Le Seigneur ne peut
vous diriger, si vous vous êtes arrêtés dans votre
course, si vous avez cessé de courir et que vous êtes
satisfait de votre vie chrétienne. Vous ne pourrez continuer
d’avancer avec le Seigneur que dans la mesure où, avec
l’aide de son Esprit, vous vous engagerez à nouveau pour
combattre le bon combat de la foi. C’est ce qui vous maintiendra
en mouvement pour la bonne cause et vous permettra de continuer à progresser
dans Ses voies.
Payer le prix de notre appel
Les Ecritures nous parlent d’un incident qui s’est passé suite
aux nombreux miracles que le Seigneur opérait partout où il
allait. Il nous est dit que, pendant que ses disciples et lui étaient
en chemin, un homme s’est approché du Seigneur pour lui
dire, avec un enthousiasme débordant : « Seigneur, je
te suivrai partout où tu iras ». Et que lui a répondu
Jésus : « Les renards ont des tanières, et les
oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a
pas un lieu où il puisse reposer sa tête ».
C’est certainement beau d’être enthousiasmé par
les miracles que nous voyons le Seigneur faire dans notre vie et autour
de nous, mais que cet enthousiasme ne nous voile pas le prix à payer
pour être un disciple du Seigneur Jésus. Car il connaît
nos cœurs ! Il discerne quand une personne ne le suit que par
intérêt, et pour passer de bons moments en sa présence.
Il sait parfaitement bien que la consécration d’une telle
personne disparaît comme par enchantement à l’apparition
des premières circonstances difficiles.
Le Seigneur n’a jamais utilisé de subterfuges pour s’attirer
des disciples ; il n’a jamais caché, à ceux qui
le suivaient, la réalité que la vie chrétienne
est un combat, avec son lot de souffrances et de difficultés.
Il a au contraire énoncé les exigences que réclamait
son appel à le suivre. La personne la plus heureuse sera certainement
celle qui, après avoir calculé le prix de sa décision,
et en connaissance de cause, pourra continuer de dire : « Seigneur,
me voici. Je veux te suivre ».
Laisser le Seigneur choisir le moment et la manière
de nous utiliser
Quand le Seigneur nous appelle à le servir, il se peut que
nous soyons obligés d’attendre, parfois peut-être
longtemps, avant de commencer un service public. Entre le moment de
l’appel que Dieu nous adresse et celui de sa mise en route, nous
aurons peut-être à passer par l’école de
la patience. Ne nous décourageons pas. Continuons de vivre notre
vie chrétienne pour Lui, avec Lui et devant Lui. Poursuivons
nos efforts pour grandir dans sa connaissance, cherchant toujours à lui
ressembler davantage. Ce ne sera certes pas une perte de temps, car
ce faisant, le caractère de Christ s’imprimera en nous
et nous serons alors à même de le glorifier par notre
vie, ce à quoi Il nous a destinés.
Laissons le Seigneur choisir le moment et la manière qui lui
conviendra pour nous employer. Notre seule responsabilité n’est-elle
pas simplement de rester disponible et obéissant à Sa
voix ? Ses plans à notre égard sont parfaits ! Faisons-lui
confiance, et que l’impatience ne puisse venir nous freiner dans
notre course pour remporter le prix de notre vocation céleste
en Jésus-Christ. Il revient bientôt et Sa récompense
est avec Lui. Que ce jour-là, Il nous trouve fidèles à l’appel
qu’Il nous a adressé !
Dorothée Hatzakortzian